08.11.2019
Les Hôpitaux Robert Schuman ont organisé le 8 novembre leur 2ème Congrès sur la chirurgie ambulatoire pour les professions de santé. Avec la participation de plus de 230 participants, et de nombreux orateurs étrangers ,ce fut un franc succès pour les équipes organisatrices des HRS. Les différents départements orthopédique, traumatologique, urologique et oncologie-viscérale ont fait le point sur leurs expériences acquises aussi bien en chirurgie ambulatoire que robotique.
La chirurgie ambulatoire est définie comme une chirurgie programmée, nécessitant la sécurité d’un bloc opératoire, sous anesthésie de mode variable mais certainement multimodale, suivie d’une surveillance postopératoire permettant, sans risque majeur, la sortie du patient le jour même de l’intervention. Le taux de chirurgie ambulatoire étant déjà de plus de 65% dans les pays de l’Europe du Nord en 2009, il reste largement inférieur au Luxembourg, une des raisons pour laquelle les HRS ont développé un projet multidisciplinaire de mise en place de chirurgie ambulatoire depuis 2017. Par ailleurs, les HRS ont été les innovateurs dans les chirurgies robotiques avec l’acquisition du premier robot da Vinci® en 2015 suivi du robot MAKO® en chirurgie orthopédique pour l’implantation des prothèses de genoux et de hanche en 2016. Sous l’impulsion du Directeur général Dr Claude Schummer et dans le cadre du « Cap 2023 » associant la chirurgie personnalisée, sécurisée et du virage de la digitalisation, les HRS ont permis l’acquisition d’un 2ème robot da Vinci® en 2018.
En 2018, plus de 1,2 millions d’interventions ont été réalisées à l’aide de ces robots, un signe de forte accélération de la demande. Les différents orateurs ont fait état des études scientifiques démontrant les avantages de la robotique en orthopédie, en chirurgie onco-viscérale et urologique en démontrant notamment la précision du geste, la reproductibilité. La vraie valeur surajoutée étant la fiabilisation du geste chirurgical avec cette assistance robotique. Les techniques innovatrices aussi bien en anesthésie loco-régionale, chirurgicale et la prise en charge avec personnalisation des parcours patients à l’hôpital ont été largement décrits par l’ensemble des équipes médico-soignantes.
Actuellement, le coût de ces technologies et de la chirurgie ambulatoire demeure le principal frein à leur plus large diffusion. D’autant qu’aujourd’hui un acte robot-assisté est remboursé au même titre qu’un acte conventionnel, hormis du coût de l’acquisition des robots payés par la Fondation HRS sans compter les frais accrus pour chaque intervention.
De telles dépenses sont un vrai défi pour les HRS et les équipes soignantes vu le nombre de plus en plus accru d’interventions ambulatoires. L’apparition d’une concurrence vraie aussi bien dans la chirurgie molle qu’osseuse avec l’acquisition de tous les géants mondiaux de systèmes robotisés fait espérer une diminution des coûts dans le futur.
Il faut espérer que les autorités sanitaires soutiendront davantage le développement de ces parcours de soins avec le virage ambulatoire et la robotique établi par les HRS en 2015 au Luxembourg afin de permettre de pratiquer une médecine d’excellence au plus haut standard de sécurité et de confort pour nos patients ,digne d’un 21ième siècle.