Edito
Forschen für die Patienten
Rund 1,7 Milliarden Euro gibt der Staat zwischen 2022 und 2025 für Forschungszwecke aus. Ein wesentlicher Teil dieser Gelder kommt Projekten im medizinischen Bereich zugute.
Im Interesse der Patienten wird in Luxemburg demnach heftig geforscht. Das ist, wie die Ausbildung von Medizinern, eine wesentliche Voraussetzung für eine bessere und effizientere Medizin im Land.
In dieser Ausgabe von „Health Bells – meng Gesondheet an ech“ steht die Forschung im Mittelpunkt. Mit Experten erläutern wir das Wie und Warum einer Sparter, die gesundheitspolitisch besonders relevant ist. Denn das, was in Labors und Reagenzgläsern passiert, kann heilen und Leiden mindern. Nachhaltig!
Marc Glesener
Verantwortlicher Redakteur
Geschäftsführer Santé Services S.A.
La recherche au chevet du patient
L’État dépensera environ 1,7 milliard d’euros pour la recherche entre 2022 et 2025. Une part importante de cet argent sera consacrée à des projets dans le domaine médical. Ces dépenses sont faites dans l’intérêt des patients.
Tout comme la formation des médecins, la recherche est une condition essentielle pour une médecine meilleure et plus efficace dans le pays.
Dans ce numéro de « Health Bells – meng Gesondheet an ech », la recherche est au cœur de l’actualité. Avec des experts, nous expliquons le comment et le pourquoi d’un domaine qui est particulièrement important en termes de politique de santé. Car ce qui se passe dans les laboratoires et les éprouvettes peut guérir et réduire les souffrances. De façon efficace et durable !
Marc Glesener
Rédacteur responsable
Administrateur délégué Santé Services S.A.
Actualités – 100% news
Après la dépression, la psychose est détaillée sur Acteur de ma santé
La rubrique « Santé mentale » de la plateforme Acteur de ma santé se développe avec l’ajout d’une nouvelle catégorie sur le thème de la psychose. Vous y trouverez des articles, rédigés par les professionnels de la santé des Hôpitaux Robert Schuman, expliquant les différentes classifications et les causes de la psychose, les différents traitements, des conseils pour vivre avec la maladie, et une attention particulière apportée à l’entourage des personnes atteintes de psychose. Des outils interactifs (quiz, vidéo, diaporama) y sont également à votre disposition. Tous ces articles et bien d’autres sujets santé (Naissance et grossesse, cancer du sein ou de la prostate, orthopédie, diabétologie, rhumatologie…) sont disponibles sur www.acteurdemasante.lu
ALEM Training Day
La 5e édition du « Training Day » aura lieu le samedi 8 avril 2023 à l’hôpital Kirchberg.
Cet événement, organisé en collaboration avec l’ALEM (Association luxembourgeoise des étudiants en médecine), permettra à une cinquantaine d’étudiants en médecine – luxembourgeois – tous niveaux et toutes facultés confondus, de participer à des ateliers pratiques sous la supervision de médecins spécialistes, de médecins en voie de spécialisation et d’infirmiers des Hôpitaux Robert Schuman.
Ces ateliers pratiques s’articuleront autour des thématiques suivantes: échographie, examen clinique (prise de sang), examen neurologique, examen orthopédique, gynécologie-obstétrique, radiologie, réanimation, suture et urologie (Robot DaVinci).
Cette journée donnera la chance aux étudiants luxembourgeois d’échanger sur leur culture universitaire respective et de rencontrer des médecins spécialistes dans une ambiance détendue.
Journée porte ouverte au LTPS
Le Lycée Technique pour Professions de Santé (LTPS) vous invite à sa journée porte ouverte le samedi 22 avril 2023 de 8h30 à 12h30.
Parmi les nombreux domaines pédagogiques et éducatifs dans lesquels s’engage le lycée, un accent particulier est mis sur les trois domaines suivants :
- Promotion STEM (sciences, technologies, ingénierie, mathématiques)
- Engagement humanitaire e social
- Ouverture sur le monde extrascolaire
Livre « Wou deet et wéi? »
Die Idee zu diesem Buch entstand beim Dreh von „Wou deet et wéi?“, der medizinischen Serie, deren erste Staffel 2021 und 2022 von RTL Télé ausgestrahlt wurde.
Die Gedanke an eine RTL-Serie kam vor gut zwei Jahren beim Umzug ins neue Zitha-Gebäude.
Im Keller, besser gesagt den Katakomben des bekannten „Garer“ Spitals stießen wir auf eine ganze Reihe historischer Geräte, darunter heute recht skurril anmutende medizinische Instrumente.
Was wurde damals mit ihnen gemacht?
Wodurch wurden sie ersetzt?
Wie wird heute therapiert?
Was bringt die Zukunft in der Medizin?
Alles Fragen, denen Experten in diesem Buch auf den Grund gehen.
Relais pour la vie
Le cancer accompagne les patients de nuit comme de jour. C’est dans cet esprit que le Relais pour la Vie a été imaginé : 24 heures pour montrer son soutien aux patients atteints ou survivants d’un cancer. Cette année encore, l’événement aura lieu le 25 et 26 mars 2023 en présentiel et en connecté. Afin de soutenir davantage la lutte contre le cancer, toutes les équipes qui s’inscrivent au Relais pour la Vie participent d’office aux Trophées de l’Espoir. Leur mission est de réunir des fonds, que ce soit par exemple par une collecte, un parrainage ou l’organisation d’un évènement. Plus d’informations sur www.relaispourlavie.lu.
Researchers and doctors: a team working together for you
The LIH uses state of the art screening technology to assess which drugs work best for which patients. LIH researchers then consult with the doctors at the HRS to determine how to apply them in the clinic.
Watch the video to learn more about how the Luxembourg Institute of Health works alongside Les Hôpitaux Robert Schuman to support your cancer treatment.
Personalised treatments like these are possible due to the continuing collaborations between the lab and the clinic, advancing biomedical research for you.
Préparez votre enfant à sa visite chez l’opthalmologue
Il est important de contrôler régulièrement les yeux de votre enfant. Comme toute première fois, une première visite chez l’ophtalmologue peut être inquiétante.
C’est pour cela que les Hôpitaux Robert Schuman ont développé une vidéo permettant aux enfants (mais aussi aux parents !) de comprendre le déroulement d’un bilan de la vision (tests de dépistage et examens ophtalmologiques) ainsi que de découvrir le rôle de l’ophtalmologue et de l’infirmière spécialisée.
En effet, expliquer à l’enfant ce qu’il va se passer est un excellent moyen de le rassurer, de se préparer et d’avoir une expérience toute en douceur de sa visite.
Recherche clinique
Enquête sur les facteurs de risque pour les maladies neurodégénératives
En 2022, le Centre national d’excellence pour la recherche sur la maladie de Parkinson (NCER-PD) a lancé une enquête afin d’étudier les facteurs de risques pour les maladies neurodégénératives. Un questionnaire est en ligne pour un an et les chercheurs espèrent atteindre 10.000 participants.
Un savoir-faire local en recherche clinique
Plus la maladie de Parkinson est diagnostiquée tôt, plus les chances de traiter les symptômes de manière optimale et d’éviter les complications sont grandes. Dans le cadre de NCER-PD, des scientifiques de l’Université du Luxembourg et du Luxembourg Institute of Health travaillent donc pour améliorer le dépistage précoce et développer de nouvelles stratégies thérapeutiques. Ils cherchent à identifier les facteurs de risque et à reconnaître les tout premiers signes de la maladie. Depuis 2015, l’équipe de NCER-PD a développé un savoir-faire en matière d’études cliniques sur la maladie de Parkinson, travaillant sur le long terme avec de nombreux patients et développant l’infrastructure nécessaire pour collecter et analyser de grandes quantités de données. Tirant parti de cette expertise, l’équipe souhaite désormais étudier les facteurs de risque pour l’ensemble des maladies neurodégénératives, y compris les démences.
Connaître les facteurs de risque pour diagnostiquer tôt
L’enquête lancée en 2022, avec le soutien de la fondation Michael J Fox, est intitulée « Vieillir en bonne santé ». Les résidents du Luxembourg et de la Grande Région – âgés de 50 à 80 ans et n’étant pas atteint de démence ou par la maladie de Parkinson – sont invités à remplir un questionnaire en ligne. Il couvre un large éventail de sujets : le type d’activité professionnelle, le mode de vie et les antécédents médicaux par exemple. Les informations recueillies permettront aux chercheurs de calculer des indices de risque. « Nous espérons identifier différent facteurs de risque et déterminer leur influence. Cela nous aidera à aller vers un diagnostic précoce et des traitements plus ciblés, » explique le professeur Rejko Krüger, coordinateur de NCER-PD.
À la recherche de 10.000 participants
L’enquête est menée en parallèle par des centres de recherche en Allemagne, en Autriche et en Espagne. L’objectif est de réunir plusieurs milliers de participants. « Comme toujours dans la recherche clinique, la participation des volontaires est essentielle, » souligne le professeur Krüger. « Nous sommes très reconnaissants envers les personnes qui consacrent un peu de leur temps à ce projet. Les informations qu’elles fournissent sont cruciales pour en savoir plus sur les maladies neurodégénératives et pour mettre au point les méthodes de prévention dont nous avons tant besoin. » Cet effort concerté, qui tire parti de l’expertise luxembourgeoise et de la collaboration entre plusieurs pays, aboutira à la création d’un pôle européen pour le dépistage de ces maladies, permettant aux personnes à risque de bénéficier d’un suivi précoce.
Pour participer, rendez-vous sur www.heba.lu
« Une médecine de plus en plus centrée sur le patient »
Entretien avec Dr José Batista Da Costa, Urologue aux Hôpitaux Robert Schuman – Par Alizee Villance
Qu’est-ce que l’urologie ?
L’urologie est une spécialité médicale très large, qui va des pathologies fonctionnelles – comme l’incontinence chez la femme – aux troubles du bas appareil urinaire chez l’homme liés à la prostate, les lithiases (calculs rénaux), et l’oncologie. Les Hôpitaux Robert Schuman (HRS) ont un centre d’excellence en urologie, le Prostatakarzinomzentrum (PKZ) qui réunit toutes les compétences nécessaires, ainsi que du matériel technologique de pointe pour établir un diagnostic, traiter et effectuer un suivi à long terme du cancer de la prostate. Mais nous traitons également les cancers de la vessie à travers la détection des facteurs de risque, leur développement, ainsi que les nouveaux traitements disponibles.
Quels sont vos projets de recherche en cours ?
JBCD : Actuellement en attente d’un retour suite à ma demande d’obtention du statut de « Clinicien-chercheur », je participe actuellement à une cohorte internationale avec le groupe des HRS dans le cadre du PKZ (qui soutient pleinement le projet), qui s’intéresse au suivi fonctionnel du patient opéré ou qui a suivi de la radiothérapie après un cancer de la prostate. Nous essayons aussi de lancer deux autres projets de recherche avec la Cellule de recherche clinique* des HRS, dont le développement d’une base de données prospective où l’on trouverait une multitude de données cliniques et tissus permettant de participer à des études internationales, afin d’effectuer des recherches de biomarqueurs, de marqueurs de pronostique, prédictifs et notamment autour de la protéine NRP2 liée au cancer de la prostate. Ce projet se fait en collaboration étroite avec le Laboratoire National de la Santé (LNS). Des études cliniques ont avancé que l’expression de cette protéine NRP2 était associée à une forme plus agressive de cancer de la prostate mais, au niveau cellulaire, cela n’a pas encore été démontré chez l’être humain. Notre idée serait d’utiliser cette grande base de données afin de pouvoir confirmer ou infirmer cette hypothèse.
Quels sont vos partenaires nationaux pour mener à bien cette recherche ?
JBDC : Le LNS est notre plus gros soutien, tant à titre personnel dans le cadre de cette recherche, que pour le PKZ. Avant tout stockage de tissu, il faut impérativement poser un diagnostic, et c’est pour l’instant le LNS qui assume cette responsabilité. Ils maintiennent un bon équilibre entre le diagnostic du patient et son traitement d’une part, et la recherche d’autre part. Sur le long terme, je souhaiterais également impliquer le Centre Hospitalier du Luxembourg afin de solliciter leur équipe d’oncologues pour la recherche sur le cancer de la vessie. Il est impératif de constituer une équipe de recherche clinique expérimentée et pertinente afin de mener à bien nos recherches.
Comment voyez-vous évoluer la médecine et la recherche au Luxembourg dans les prochaines années ?
Je pense que le futur de la recherche serait d’avoir des centres spécialisés, des centres experts, de référence pour certaines pathologies, mais aussi des réseaux de soins qui couvriraient tout le territoire luxembourgeois. La médecine doit continuer à être de plus en plus centrée sur le patient. Une fois tout cela mis en place, les patients seraient plus enclins à participer aux différents projets de recherche en cours, ce qui permettrait de faire avancer cette recherche sur le long terme.
Il est également important de préciser que si un patient fait partie d’un projet de recherche, cela ne change en rien son traitement, ni son suivi.
*Cellule de recherche clinique: sous la direction du Dr Jonathan Cimino et du Pr Dr Claude Braun, cette unité est supervisée et financée par la Fondation Hôpitaux Robert Schuman (FHRS, Directeur Mr Georges Heirendt). La cellule de recherche clinique garantit que tous les aspects scientifiques, éthiques, juridiques et réglementaires, administratifs et financiers des projets de recherche ont été traités conformément aux réglementations internationales (Guidelines for Good Clinical Practices – ICH-GCP E6 R2).
Médecine au Luxembourg
Prof. Dr. Claude Braun: „Wir brauchen universitäre Medizin made in Luxembourg“
Claude Braun ist Facharzt für Nephrologie und Medizinischer Direktor der Hôpitaux Robert Schuman (HRS), wo er u.a. für Studenten und akademische Fragen zuständig ist. Er ist Professor für Innere Medizin an der Universität Heidelberg und koordiniert den Bereich „renale Physiologie“ an der Universität Luxemburg. Seine Forderung ist klar und deutlich: Das Land braucht universitäre Medizin.
Professor Braun, braucht Luxemburg als kleines Land überhaupt eine eigene Ärzteausbildung?
Ja, Luxemburg muss eigenständig Ärzte ausbilden und für die Weiterbildung in den verschiedensten Spezialitäten sorgen. Wir brauchen mehr Unabhängigkeit. Eine medizinische Fakultät ist auch stets ein Magnet für Partner, die biomedizinische und biotechnologische Forschung aufbauen wollen. Klinische Forschung kann nur in einem universitären Rahmen formalisiert und auf hohem Niveau entwickelt werden.
Zur Ausbildung braucht man die Krankenhäuser. Könne die eine solche Aufgabe übernehmen?
Eine qualitativ hochwertige Aus- und Weiterbildung ist nur in qualitativ hochwertig funktionierenden klinischen Abteilungen möglich. Es kommt hier vor allem auf pädagogisch ausgebildete, hochmotivierte und klinisch kompetente Ärzte an, die sich dieser Aufgabe im erforderlichen Ausmaß widmen können. CHEM und CHL sind Lehrkrankenhäuser der Universität des Saarlandes, die Hôpitaux Robert Schuman (HRS) sind Lehrkrankenhaus der Universität Heidelberg und der Medizinischen Universität Innsbruck. In den beiden letztgenannten Kliniken werden jedes Jahr mehrere Hundert Medizinstudenten aus vielen europäischen Fakultäten ausgebildet. Die Universitäten zeigen sich dabei hochzufrieden mit der Ausbildung ihrer Studenten in Luxemburg.
Was ist der nächste Schritt, den es zu wagen gilt ?
Der Aufbau eines dreijährigen Bachelor-Studiums der Humanmedizin und Erweiterung der schon bestehenden vollen Weiterbildung in Allgemeinmedizin auf die Fächer Neurologie und Medizinische Onkologie (hier dann ebenfalls volle fünf- bzw. sechsjährige Weiterbildung) waren der zarte Beginn einer universitären Medizin in Luxemburg. Klar ist aber, dass diese Willensbekundung nur ein Tropfen auf den heißen Stein darstellt und weitere, strategisch klar definierte Schritte folgen müssen. Die Uni Luxemburg sollte klarer die Eigenständigkeit und die „unique selling points“ der noch jungen, aber aufstrebenden medizinischen Ausbildung definieren und entwickeln.
Nun sind sich nicht alle Akteure eins, wo der Weg hinführen soll.
Wie so oft in Luxemburg steht bei derartigen Diskussionen die potentielle Infrastruktur im Vordergrund, nicht aber die Frage nach Inhalten und Kompetenzen. In den letzten Jahren wurde der Trend nach schlankeren und effizienteren Strukturen auch im Bereich der Universitätsmedizin zunehmend deutlich. Weg von den riesigen, unbeweglichen und ineffizienten singulären Uni-Kliniken und hin zu kleineren, kooperierenden und hochkompetenten Klinik-Netzwerken
Es gilt also, das für Luxemburg am besten geeignete Modell zu finden, oder?
Eben. Die Erfahrung der letzten Jahre hat gezeigt, dass eine universitär inspirierte Medizin in geeigneten Abteilungen mehrerer Krankenhäuser bereits heute funktioniert. Durch die notwendige Unterstützung unserer Ministerien könnte auf diese Weise eine „Universitätsmedizin made in Luxemburg“ zeitnah entwickelt werden. Dabei gibt es die einmalige Chance, eine Ausbildung nach besten wissenschaftlichen und pädagogischen Kriterien aufzubauen, die gleichzeitig die spezifischen Rahmenbedingungen und Bedürfnisse unseres Landes berücksichtigt.
Echo-psy
Nos psychologues à votre écoute
Prenez soin de vous et de vos émotions : cultivez qui vous êtes !
« Mon compagnon m’a quittée après plusieurs années de relation. Depuis, je me sens nulle, inutile. J’ai peur de finir seule, que personne ne veuille plus de moi. Je n’arrête pas de me comparer aux autres. Comment est-ce que je pourrais travailler sur mon estime de moi après cette rupture? »
Tout d’abord, merci pour votre courage, toute notre équipe est avec vous, des pistes comme réponse, avec notre disponibilité comme reconnaissance.
Rappelez-vous enfants… Le rêve et l’imaginaire menaient vos journées, tout devenait sujet à l’aventure ou à la conquête de l’impossible… Aujourd’hui, quel sentiment mène votre vie ? Avez-vous toujours cet émerveillement qui vous donne le courage de sourire et d’avancer ? Ou est-ce autre chose qui guide vos pas ? Peut-être s’agit-il du doute ou de la peur ? Mais de quoi ? La peur d’échouer, de recommencer, de perdre ou d’être une nouvelle fois déçue ? Ces sentiments peuvent devenir avec le temps une prison qui risque de vous maintenir dans le monde d’hier en mettant en hypothèque votre présent ainsi que votre futur. Trop souvent, nous nous punissons pour donner raison à nos bourreaux. La souffrance est bien souvent une carte au trésor qui vous rappelle que votre bonheur est ailleurs. Entendez votre cœur, cet enfant au fond de vous, qui demande à vivre et être heureux. Là où se trouve votre cœur se trouve aussi votre bonheur. Qui que vous soyez, vous méritez le bonheur. Est-il si important de se focaliser sur quelqu’un qui peut vous faire sentir comme vous le dites, « inutile »? Vous êtes exceptionnelle, vous êtes unique, celle ou celui qui ne respecte pas qui vous êtes sans être ouvert au moins à la communication ne mérite pas de vous accompagner.
Alors pourquoi est-ce si difficile ? Rompre est un défi pour chacun de nous. Insurmontable dans un premier temps, il peut devenir une clef pour mieux choisir une vie où notre bonheur est enfin de mise. De façon imagée, le couple représente deux pièces de puzzle qui tentent de se compléter pour former une image ensemble. Forcer le puzzle dans un autre ne permettra jamais d’offrir l’image qu’il aurait pu et déformera les deux pièces. Si nous nous forçons à croire que l’image est belle, sans qu’elle le soit, un jour le pot aux roses éclate et la rupture apparait. Rappelez-vous le nombre de situation impossible qui avec le temps sont perçues bien différemment : « Comment ai-je pu supporter tout cela ? Si j’avais su… ? ». Quitter le monde d’hier représente le même pas que d’oser s’ouvrir au monde de demain. Peut-être est-ce le bon moment, le bon instant pour retrouver le plaisir de redécouvrir le monde, en osant vous redécouvrir vous-même. Le bonheur est le seul risque.
Nous vous offrons l’opportunité de nous poser des questions, de partager vos interrogations ou de faire bénéficier les autres de votre expérience et ressenti. Écrivez-nous par email à l’adresse suivante : salvatore.loria@hopitauxschuman.lu.
Par Salvatore Loria
Psychologie
Est-ce que lire est bon pour mon cerveau ?
Par l’équipe des psychologues et
Avant 12 ans, quels en seraient les bénéfices?
La lecture renvoie à de nombreux avantages profonds pour le développement cognitif d’un enfant, son imaginaire, et son empathie. Dans une certaine mesure, le cerveau est une espèce de « muscle » qui s’adapte au monde dans lequel il se développe. Imaginez un bodybuildeur : plus il fait du sport, plus ses muscles augmentent, C’est un peu pareil pour la lecture. Lire demande au cerveau d’impliquer plusieurs groupes de compétences et donc plusieurs réseaux cérébraux, notamment ceux linguistiques, visuels et associatifs. Bouquiner développerait l’ensemble des capacités cognitives, comme la mémoire, l’attention et la flexibilité mentale, sans mentionner la découverte de nouveaux mots ainsi que de la stimulation des capacités langagières. En résumé, plus un enfant lit, plus son vocabulaire a de chances d’être plus riche et plus élaboré que celui des enfants qui ne lisent pas.
La lecture améliore également les connexions des zones impliquées dans la mémoire à long terme (par exemple, l’hippocampe), ainsi que les zones préfrontales de fonction exécutive. De plus, en lisant, les enfants renforceraient leur capacité à attribuer une valeur émotionnelle à leurs expériences. De façon concrète, « lire » activerait des zones du cerveau spécifique à la capacité de s’imaginer quelque chose, améliorant ainsi la compréhension et le rappel narratif. Ces adultes en devenir auront donc une plus grande capacité à l’imagerie mentale et l’extraction de sens. Enfin, les enfants qui ont été plus exposés à la lecture montreraient une activation significativement plus élevée dans les zones du cortex d’association multimodale du côté gauche, ce qui facilite le traitement sémantique.
Qu’en est-il pour l’adulte ?
Pour les adultes qui apprennent à lire, les mêmes composantes sont activées et connectées que lors du processus d’apprentissage des enfants. Même à l’âge adulte, la lecture entraine des modifications cérébrales et une réorganisation du cortex. Les circuits de la lecture resteraient donc adaptable, tout au long de la vie, tandis que l’apprentissage de la lecture transformerait le cerveau humain même adulte.
Et pour les adultes qui savent lire ? La lecture stimule le cerveau, ce qui le rend actif et résistant à un vieillissement normal. Ainsi, plus on lit, plus on retarde en quelque sorte le vieillissement de notre cerveau. En lisant, notre esprit se focalise, nous sommes pris dans l’histoire dans une sorte de relaxation mentale et émotionnelle. Lire permettrait ainsi d’estomper les soucis personnels et offre une protection contre les distractions, le stress et l’anxiété. La lecture serait même plus efficace sur le niveau de stress que la musique ou la marche, avec une réduction de stress 68%. En seulement 6 minutes, nous pourrions ressentir une réduction du rythme cardiaque et de la tension musculaire.
Bouquiner est encore plus positif que nous pourrions le croire. Par exemple, les bienfaits de la lecture avant de dormir sont bien connus. Les personnes qui lisent régulièrement rapportent des niveaux de satisfaction de vie plus élevés, mais aussi des modèles d’expérience plus riches, plus larges et plus complexes. Plus largement, l’impact sur la santé mentale serait très positif. La lecture permettrait en effet de mieux gérer le sentiment de solitude et d’isolement. « Lire » favoriserait également la pleine conscience, l’optimisme, le bonheur et les émotions positives, en plus d’atténuer la dépression, l’anxiété, le pessimisme ou d’autres émotions négatives. D’ailleurs, le genre de la littérature semble jouer un rôle. Une méta-analyse a découvert que la lecture pourrait même améliorer les capacités socio-cognitives des personnes, en particulier lorsqu’elles lisent de la fiction, ce qui améliorait les capacités d’empathie et la théorie de l’esprit des lecteurs.
Nous vous offrons l’opportunité de nous poser des questions, de partager vos interrogations ou de faire bénéficier les autres de votre expérience et ressenti. Écrivez-nous par email à l’adresse suivante : salvatore.loria@hopitauxschuman.lu.
Interview
Biomedizinische Forschung in Luxemburg
Die Zukunft des Gesundheitswesens ist digital
Ein Gespräch mit Prof. Dr. Ulf Nehrbass über Erfolge, Ziele und Prioritäten des „Luxembourg Institute of Health“ (LIH)
INTERVIEW: MARCEL KIEFFER
Das im Jahr 2015 aus dem damaligen „Centre de recherche publique-Santé“ und der Integrierten Biobank Luxemburg (IBBL) hervorgegangene „Luxembourg Institute of Health“ (LIH) hat sich in nur sieben Jahren zu einem der renommiertesten und führenden außeruniversitären biomedizinischen Forschungsinstitute weltweit entwickelt. Im „Times Higher Education Ranking“ der nicht-akademischen Einrichtungen belegt das LIH aktuell weltweit Platz 15 und in Europa Platz 7, was auf seine verstärkte Beteiligung und Führungsrolle bei europäischen Kooperationsprojekten hinweist. Was hinter dieser besonderen luxemburgischen „Success story“ steckt, aber auch die weiteren Ziele und Entwicklungsperspektiven des LIH sowie das Ausmaß seines unmittelbaren Impakts auf die klinische Versorgung des Landes und den generellen Gesundheitszustand seiner Gesamtbevölkerung, insbesondere in den Schwerpunktbereichen Krebsforschung, Allergien, Infektions- und Autoimmunerkrankungen, wollten wir von Prof. Dr. Ulf Nehrbass erfahren, der das sich konstant entwickelnde unabhängige öffentliche Forschungszentrum seit fünf Jahren leitet.
Herr Dr. Nehrbass, Sie stehen seit nunmehr fünf Jahren an der Spitze des LIH. Wie würden Sie die Entwicklung des Instituts in dieser Zeit beschreiben?
U.N. – Die letzten fünf Jahre haben meiner Ansicht nach sehr gut funktioniert. Ich würde sie unter dem Motto „Back to the future“ beschreiben. Das CRP-Santé ist ja aus der Klinik heraus, von forschenden Ärzten des CHL, gegründet worden. Über die Grundlagenforschung hat das sich zum patientendatenorientierten Forschen entwickelt. Das hat bedingt, dass das LIH dahin zurückgehen konnte, wo es herkam, nämlich zu den Krankenhäusern, dem CHL, dem HRS, dem CHEM etc. Also: „back to the future“! Aufgrund seiner Herkunft verfügte das LIH über viele Bausteine, die schon einen starken klinischen Bezug hatten. Die Rückorientierung zu den Krankenhäusern und zu den Patienten war eigentlich nur dadurch möglich, dass diese Bausteine (wie z.B. Strukturen für klinische Studien, statistische Analysen, Biobank) schon vorhanden waren. Die haben hervorragend funktioniert und mussten nur noch in einen Arbeitsfluss gesetzt und miteinander verknüpft werden. Das hat dem LIH eine starke, positive Wahrnehmung in der realen Welt der Kliniken und Patienten eingebracht.
Die größte Wichtigkeit kommt bei unserer Arbeit der Datenqualität zu, nicht der Masse der Daten. Das bedeutet, dass die Daten standardisiert und nach höchsten Qualitätsnormen erhoben werden. Das ermöglicht eine Stratifizierung der Daten, die auch bei kleineren Patientenzahlen sehr tiefere Einsichten und demnach auch weiterführende Rückschlüsse erlauben. Im Wettbewerb mit den großen Ländern kann Luxemburg unter diesen Voraussetzungen eine wichtige Rolle spielen.
Patient und Arzt im Zentrum der Forschung
Wie würden Sie ihre persönliche Bilanz dieses halben Jahrzehnts formulieren? Welche Leistungen und Erfolge würden Sie besonders herausheben?
U.N. – Ich würde als herauszustellenden Erfolg erst einmal erwähnen, dass es uns gelungen ist, die Integration der Prozesse, die für Translation benötigt werden, d.h. die Darstellung einer bed-bench-bed-Zyklusses, zu bewerkstelligen. Was bedeutet das? Das bedeutet, vom Patientenproblem (bed) ausgehend einen experimentellen Forschungsschritt (bench) anzugehen und zum Wohle des Patienten (bed) eine Lösung zu finden. Alle Arbeitsschritte, die man braucht, um diesen Zyklus abzudecken, sind in vorhanden und können von Partnern im In-und Ausland genutzt werden, um die Erfahrung aus klinischen Projekten in reale Erkenntnisse und konkrete Fortschritte umzumünzen, so z.B. das Projekt Clinnova, ein Projekt, auf das ich stolz bin und das sich auf der Ebene der Großregion, über prospektive, qualitativ hochwertige digitale Datenerhebung, mit den Möglichkeiten einer größeren Personalisierung der medikamentösen Therapien beschäftigt. Die daraus ziehbaren Erkenntnisse können sehr weit reichen und auch in der Prävention von Erkrankungen viele neue Perspektiven öffnen.
Das Allerwichtigste bei alldem ist mir aber das Prinzip, dass der Patient und der Arzt im Zentrum unserer Forschung stehen. Wir müssen mehr denn je in der Lage sein zu gewährleisten, dass die Patienten, die uns ihre Daten geben, und die Ärzte, die mit uns arbeiten, auch die primären und effektiven Nutznießer unserer Arbeit sind, d.h. einen positiven Effekt davon haben. Wenn dieser Ansporn nicht gegeben ist, ist es heute schwerer denn je, Leuten zu erklären, weshalb sie mitmachen sollen, und so auch ihre Motivation zu gewinnen. Deshalb müssen wir als Forscher verstehen, was die Patienten brauchen, und was die Ärzte brauchen – was einen elementaren Unterschied zu früheren Forschungsansätzen darstellt.
Was hat das LIH insgesamt in diesem halben Jahrzehnt auf dem Gebiet der biomedizinischen Forschung in Luxemburg bewirkt? Kann man von einem Qualitäts- oder Quantensprung sprechen?
U.N. – Nun, das LIH hat sich in dieser Zeit erst einmal von einem lokalen Pionier in einer aufstrebenden Gesundheitstechnologie-Szene zu einem international anerkannten Teilnehmer in einem mittlerweile etablierten biomedizinischen Forschungsumfeld entwickelt. In seinen konkreten Auswirkungen hat sich dies, um Ihnen ein Beispiel aus der rezenten Vergangenheit zu geben, ganz besonders während der COVID-Pandemie positiv ausgewirkt: rasche Mobilisierung von Ressourcen für die rasche Einrichtung großer Kohortenprojekte und Large scale testing führten zu einer stärker kollaborativen Arbeitsweise, was wiederum konkrete Vorteile für Patienten und die Bevölkerung im Allgemeinen hatte. In ähnlicher Weise führt unsere auf Austausch und Kooperation basierte Arbeitsweise mit Klinikern und anderen luxemburgischen Akteuren im Zusammenhang mit Krebsforschung, immunbezogenen Krankheiten und digitaler Gesundheit zu Projekten und klinischen Versuchen mit direktem Nutzen für Patienten.
Wo steht Luxemburg heute im Vergleich zum Jahr 2015 in der biomedizinischen Forschung?
U.N. – Das biomedizinische Forschungsökosystem des Landes hat sich in dieser Zeit von einer aufstrebenden „Start-up »-Gesundheitstechnologie-Szene zu einer inzwischen international anerkannten und reiferen Szene entwickelt, die Partnerschaften und Kooperationen mit internationalen Gesundheits- und Pharmaunternehmen, Forschungsinstituten, klinischen Zentren und akademischen Partnern aus Europa, aber auch aus Amerika, Asien und dem Nahen Osten vorweisen kann. Dabei hat sie jedoch die lebendige, dynamische und enthusiastische Atmosphäre bewahrt, die sie seit ihren Anfängen kennzeichnet.
Das Geheimnis des Erfolgs
Was macht Luxemburg besser als andere, größere Länder?
U.N. – Was Luxemburg anders und insofern besser als andere macht, liegt in seiner Fähigkeit begründet, integrierter als andere zu arbeiten. Das Zusammenspiel zwischen der Forschung, dem klinischen Planungszentrum und der Biobank ist nahtlos. In Deutschland oder Frankreich geht das nicht so einfach. Luxemburg ist zwar kleiner, kann aber deshalb besser integrieren. Die Relevanz kommt nicht durch die Masse, sondern durch die Integration. Wir haben in Luxemburg die Kompetenzen, um translationelle Forschung zu betreiben, von der klinischen Planung (das Krankenhauspersonal, die Probenentnahme und -verwahrung) über die Datenerzeugung und -interpretierung bis zur Qualitätskontrolle etc. Ich möchte auch hervorheben, dass Luxemburg bei alldem über ein sehr dynamisches und kollaboratives Forschungsumfeld verfügt, das sich durch äußerst kompetente Forscher und hervorragende wissenschaftliche Ergebnisse auszeichnet, die sich spürbar auf die Gesundheit der Patienten auswirken. Dies wird sicherlich durch die unermüdliche Unterstützung des Nationalen Forschungsfonds (FNR) ermöglicht, der durch eine Reihe gut entwickelter Förderprogramme, die sowohl finanzielle als auch strategische Unterstützung bieten, aktiv Forschungsexzellenz und grenzüberschreitende Zusammenarbeit fördert. Dies ist ein bemerkenswerter Vorteil für das Land und somit auch für ausländische Forscher, die nach Kooperationsmöglichkeiten suchen.
Inwieweit stellen die Kleinheit des Luxemburger Landes und insofern die Überschaubarkeit der nationalen Gesundheitsstrukturen wie auch die kurzen administrativen Wege in Luxemburg einen Wettbewerbsvorteil dar?
U.N. – Die Integration vom „bed-bench-bed“-Konzept funktioniert hier besser als in anderen Ländern, einfach weil die Wege kürzer sind, sodass, wie schon erwähnt, alles stärker integriert ist. Da Luxemburg an den Grenzen zu Deutschland und Frankreich liegt, haben wir das Potenzial, die Grundlagenforschung für die Patienten zu nutzen, entweder hier oder über eine eHealth-Plattform. So kann Luxemburg Synergien und Partnerschaften in der gesamten Großregion, aber auch in ganz Europa und der Welt schaffen.
Das LIH hat ja insofern auch einen generellen Blick auf den Gesundheitszustand der Gesamtbevölkerung. Was können Sie dazu sagen bzw. zu den Tendenzen der vorherrschenden Krankheitsbilder in Luxemburg?
U.N. – Krebs ist sehr weit verbreitet. In Luxemburg gibt es derzeit rund 18.000 Krebskranke, das sind fast drei Prozent der Gesamtbevölkerung. Jedes Jahr werden in Luxemburg etwa 3.000 neue Krebsfälle entdeckt, und etwa 1.100 Menschen sterben an dieser Krankheit, was einem Viertel aller jährlichen Todesfälle im Land entspricht. Das macht diese Krankheit zu einer unserer wichtigsten Prioritäten am LIH. Darüber hinaus hat unsere Abteilung für Präzisionsgesundheit kürzlich eine Studie veröffentlicht, aus der hervorgeht, dass der durchschnittliche Luxemburger 12 Stunden am Tag inaktiv ist und sich nicht ausreichend bewegt. Auch das ist vielsagend für den generellen Gesundheitszustand der Bevölkerung.
Neue Wege und Methoden in Diagnose und Therapie entdecken
Peilen Sie mittel- bis längerfristig weitere Prioritätenfelder an?
U.N. – Ein Feld, auf das wir uns ganz speziell hin orientieren wollen, ist die Präzisionsmedizin, d.h. Lösungen zu finden, wie die Forschung der Klinik helfen kann, maßgeschneiderte Therapien anzubieten. Wir gehen davon aus, dass die Gesundheitstechnologie effizienter und rationeller wird, wenn wir neue Methoden für die Diagnose und Überwachung von Patienten entdecken. Das sollte den Ärzten Zeit und Energie geben, sich um dringlichere Fälle zu kümmern. Wir gehen auch davon aus, dass künstliche Intelligenz und Computermodellierung die Arzneimittelentwicklung beschleunigen werden. Wir glauben, dass die Zukunft des Gesundheitswesens digital ist und dass künstliche Intelligenz eine wichtige Rolle bei der Diagnose und Überwachung von Symptomen und Krankheiten spielen kann. Eine kürzlich erschienene Veröffentlichung unserer Abteilung für Präzisionsgesundheit und Deep Digital Phenotyping hat beispielsweise gezeigt, dass kurze, mit einer Smartphone-App aufgezeichnete Sprachlaute den Schweregrad von Covid genau bestimmen können. Mit unserem laufenden Vorzeigeprojekt Colive Voice wollen wir dasselbe für Krebs, Diabetes und andere Krankheiten erreichen.
Nutrition : un produit – une recette
Le saumon
- Disponibilité : Il n’y a pas de saison spécifique pour le saumon d’élevage. Le saumon sauvage a sa pleine saison en automne, il est donc disponible toute l’année !
- Oméga 3 : Les acides gras oméga-3 du saumon fournissent aux neurotransmetteurs et aux cellules nerveuses le parfait « lubrifiant ». Plusieurs études montrent que ces acides gras améliorent la capacité de réflexion et de concentration, mais aussi la mémoire. Actuellement, les chercheurs étudient si et dans quelle mesure les acides gras oméga-3 peuvent aider à lutter contre la maladie d’Alzheimer et la démence.
- Régime : Il existe des poissons moins gras, mais le saumon est en tout cas adapté au régime ! La combinaison de saumon et de légumes est par exemple parfaite pour la ligne. En revanche, les sauces crémeuses et les accompagnements riches en glucides le sont moins. D’ailleurs, les acides gras oméga-3 contenus dans le saumon peuvent même contribuer à stimuler l’élimination des graisses dans l’organisme.
- Pauvre en cholestérol : L’un des atouts du saumon est sa teneur relativement faible en cholestérol : avec environ 58 milligrammes pour 100 grammes, il se situe nettement en dessous de nombreuses autres espèces de poisson et très en-dessous des valeurs contenues dans la plupart des viandes.
Cela en fait le poisson parfait pour tous ceux qui souhaitent faire du bien à leurs vaisseaux et réduire le mauvais cholestérol dans le sang. Des études montrent même clairement que les acides gras du saumon réduisent le risque de décès par infarctus du myocarde, même en présence d’autres facteurs de risque comme l’obésité.
- Riche en fer et vitamines B : Le saumon présente également un bon bilan de santé. Il fournit des quantités considérables de minéraux, notamment du phosphore et du fer, plusieurs vitamines B et une grande quantité de provitamine A.
- Riche en protéines : Avec environ 20 grammes de protéines pour 100 grammes, le saumon est définitivement en tête des fournisseurs de protéines. Le saumon est donc aussi bon pour le fitness et le développement musculaire que pour le bon fonctionnement des cellules grises et un métabolisme rapide.
Diététique
Les acides gras oméga-3 présents en abondance dans le saumon peuvent protéger contre le rétrécissement des vaisseaux sanguins et un taux de cholestérol trop élevé. Des études à long terme ont montré que l’effet protecteur prolongeant la vie agit même en cas de maladies cardiaques déjà existantes.
Il y a quelques décennies encore, le saumon était considéré comme un poisson noble que seules les personnes aisées pouvaient s’offrir. Mais grâce aux méthodes modernes d’élevage, cela a changé depuis longtemps. Les Norvégiens, en particulier, ont été une sorte de précurseurs : Ils ont été les premiers à découvrir que le saumon ne doit pas seulement provenir de la pêche sauvage, mais qu’il peut aussi être délicieux en élevage.
Aujourd’hui encore, la plupart des saumons d’élevage proviennent de Norvège et ont acquis une bonne réputation.. Dans le passé, on a certes critiqué à juste titre le fait que les éleveurs ajoutaient des antibiotiques à l’alimentation des saumons, antibiotiques qui n’étaient pas encore dégradés lors de l’abattage. Mais ce problème est aujourd’hui résolu, car la plupart des éleveurs de saumons ne vaccinent les poissons qu’au début de l’élevage, de sorte qu’il n’y a plus de résidus de médicaments.
Ainsi, 98% des saumons d’élevage norvégiens n’entrent plus du tout en contact avec des antibiotiques. De plus, les producteurs, les exportateurs, les importateurs, les autorités de l’UE et différents organismes contrôlent régulièrement et de manière exhaustive les saumons pour détecter d’éventuels résidus d’antibiotiques.
AUTEUR: CYNTHIA SCHWEICH, DIÉTÉTICIENNE HRS
RECETTE : Filet de saumon au sésame et légumes verts
Ingrédients pour 4 personnes :
6 tiges céleri en branches / 250 g feuilles d’épinards frais / 2 cm gingembre frais / 2 gousses d’ail / 2 c.à.s. huile de sésame / 300 ml de bouillon de légumes / 1 c.à.s. vinaigre de vin blanc / ½ c.à c. flocons de piment rouge / 1 c.à.s. de graines de sésame blanches / 600 g filet de saumon prêt à cuire, sans peau / Sel, poivre du moulin / Sauce de soja sucrée
RECETTE :
- Laver et nettoyer le céleri. Couper les tiges en quatre dans le sens de la longueur et en morceaux de 7 cm. Trier les épinards, les laver, les nettoyer et les essorer. Peler le gingembre et l’ail et les couper en petits dés.
- Faire chauffer l’huile dans une poêle et y faire revenir brièvement l’ail et le gingembre. Ajouter le céleri et les épinards, faire suer brièvement et mouiller avec le bouillon. Verser le vinaigre, ajouter les flocons de piment et les graines de sésame et laisser mijoter à feu moyen pendant environ 10 minutes.
- Laver le saumon, l’essuyer, le couper en 4 morceaux de taille égale, le saler, le poivrer et le faire revenir de tous les côtés dans une autre poêle avec de l’huile chaude. Réduire le feu et laisser cuire le poisson. Assaisonner les légumes avec un peu de sauce soja. Servir avec le saumon sur des assiettes préchauffées.
Focus : nutrition et santé
Les entorses de la cheville
Entretien avec Dr Jacques Mehlen (Chirurgien orthopédique et médecin du sport – HRS) par Noémie Jolivet
Les traumatismes de la cheville comptent parmi les lésions musculo-squelettiques les plus fréquentes. L’incidence journalière des entorses de la cheville est estimée à 1 cas pour 10 000 habitants, soit à l’échelle du Luxembourg, plus de 60 cas par jour.
Même si la plupart guérissent en général sans grande difficulté, on sait que tout de même un tiers des blessures peut prendre du temps pour guérir. Les lésions de la cheville peuvent à la longue fragiliser le pied et causer des traumatismes répétés si elles ne sont pas prises en charge et traitées correctement. D’où l’importance d’une prise en charge rapide et adéquate, idéalement auprès d’un médecin spécialiste.
Existe-t-il des « accidents type » provoquant ce type de blessure ?
Ce genre de blessure survient souvent lorsque l’on trébuche ou lors de la pratique de certains sports. Par exemple, le basket-ball qui oblige les arrêts brutaux et des rebonds fréquents, le volley-ball qui implique de nombreux sauts, ou encore la course à pied (en particulier en forêt et sur terrain humide/glissant) qui peut favoriser les pertes d’équilibre, sont autant d’activités potentiellement à risque de chute et donc de blessure. En dehors du sport, les conditions météorologiques entrent aussi en jeu, comme un sol verglacé ou mouillé.
Comment distinguer une entorse d’une véritable fracture ?
La distinction n’est pas évidente à l’œil nu, bien qu’une tendance se dégage : plus la cheville est enflée, plus l’appui sur le pied est douloureux, et plus le risque de fracture est élevé. Malgré tout, un pied très enflé n’est pas pour autant systématiquement synonyme de fracture. De plus, si la personne blessée parvient à marcher en appuyant son pied au sol, la probabilité d’être face à une facture est faible, mais pas nulle.
Le diagnostic de la blessure se fait via différents critères à prendre en considération lors de l’examen clinique, en explorant certaines informations relatives à la survenue de la blessure et en examinant certains points typiques pouvant être douloureux :
- L’os péroné/la malléole externe
- Le complexe des ligaments latéraux de la cheville (trois ligaments)
- La base du 5e métatarse
- La syndesmose
Quelles sont les possibilités de traitement ?
Le traitement dépend de la nature exacte de la lésion, ainsi que de sa sévérité. Pour l’entorse des ligaments collatéraux par exemple, l’entorse la plus fréquente, le traitement appliqué est un traitement orthopédique dit purement conservateur. Autrefois des blessures plus sévères à ce niveau nécessitaient une opération chirurgicale visant à recoudre les ligaments déchirés, cette pratique a aujourd’hui été abandonnée au profit de méthodes non-invasives, telle que le port d’une attelle qui immobilise la cheville dans sa position neutre tout en permettant de marcher (ce qui contribue à la bonne guérison) et permet aux ligaments de rester en contact, de guérir et de regagner progressivement leur stabilité antérieure. Ce traitement conservateur offre par ailleurs les mêmes résultats qu’un traitement chirurgical tout en évitant le recours à l’opération et aux éventuels risques que celle-ci comprend (risques de l’anesthésie, réactions allergiques, d’infection etc.).
Le plus important lors d’un traitement conservateur est au début la discipline que s’impose le patient quant au port de son attelle. Dans la première phase de la guérison, l’attelle doit en effet être portée nuit et jour afin que le pied reste bien stabilisé et que les ligaments aient le temps de cicatriser. Selon la gravité de la blessure, la durée moyenne de cette phase est de 3 à 6 semaines.
À ce traitement s’ajoute une autre étape très importante : celle de la rééducation. Des séances de kinésithérapie permettront dans un premier temps de travailler l’irritation de la cheville qui pourra être très enflée. Afin que le patient puisse à nouveau remarcher normalement, il faudra aussi permettre à son pied de retrouver progressivement une amplitude de mouvement normale. Une fois les douleurs et la phase aigüe passées, on s’intéressera enfin à prévenir les récidives en ré-entrainant les muscles et les tendons et en travaillant la stabilité de la cheville ainsi que la proprioception par des exercices à faire quotidiennement pendant plusieurs semaines et une reprise du sport graduelle adaptée.
Psychose : de quoi s’agit-il ?
Les psychoses peuvent être définies comme des maladies mentales (psychiatriques) qui se caractérisent par une perturbation du contact avec la réalité. Ainsi, la personne concernée n’est pas toujours consciente de sa maladie. En effet, elle ne distingue pas ce qui est réel de ce qui ne l’est pas.
La psychose affecte les pensées, les émotions, les capacités cognitives et les comportements. Elle a des répercussions sur la vie familiale, la vie sociale, affective ou professionnelle. Un suivi adapté peut réduire les symptômes et aider la personne malade à se reconnecter à la réalité.
La psychose peut apparaître subitement ou s’installer progressivement. Dans les maladies psychotiques, de nombreux symptômes peuvent se manifester. On les divise en symptômes dits positifs ou négatifs.
Remarque : Il existe plusieurs classifications des psychoses. Celle qui est proposée ci-dessous est une version simplifiée.
Le trouble schizo-affectif
Cette maladie combine un trouble bipolaire (manie ou dépression) avec des symptômes de la schizophrénie.
Les symptômes de cette maladie ne permettent pas de diagnostiquer exclusivement un trouble psychotique ou un trouble de l’humeur(dépression, trouble bipolaire).
Remarque : on parle de trouble bipolaire plutôt que de psychose maniaco-dépressive, un terme qui n’est plus utilisé aujourd’hui. Il s’agit d’une maladie avec une prédominance des troubles de l’humeur, qui peut tant dans les phases dépressives que dans les phases maniaques*, présenter des symptômes psychotiques.
Le trouble schizophréniforme
Les symptômes sont ceux de la schizophrénie , mais la durée de la maladie varie entre 1 et 6 mois. Ce trouble se caractérise donc par une durée plus longue que celle de la bouffée délirante et plus courte que celle d’une schizophrénie. Toutefois, 2 personnes sur 3 atteintes développeront une schizophrénie. La maladie n’affecte pas toujours la vie sociale du patient. Pour plus d’informations et articles, rendez-vous sur www.acteurdemasante.lu
Oser s’affirmer
Par Luana Theisen
Comment réussir à s’apprécier et s’aimer ? La bienveillance des personnes que nous aimons est la clef la plus fondamentale pour oser s’affirmer. Qu’entendons-nous par « s’affirmer » ? Il s’agit de la capacité d’exprimer d’une façon directe, honnête et appropriée nos désirs, nos besoins, nos émotions ainsi que nos opinions.
Comment réussir à partager ce qui nous définit ? Notre entourage nous ouvre (ou non) la voie pour oser croire en nous. Les briques de l’affirmation de soi passent par une reconnaissance claire de nos actions. Si nous faisons une action positive ou négative, nos proches ont le droit et le devoir de nous aider à définir la balance de nos actes. S’affirmer passe par la reconnaissance tant de nos limites, sensations et sentiments que de ceux de nos interlocuteurs. L’affirmation de soi se construit par le dialogue avec le monde.
Pourquoi est-il si important d’établir une bonne affirmation ? Le champ des bénéfices est gargantuesque. S’affirmer améliore nos compétences relationnelles, notre confiance ainsi que notre estime. La complexité de l’affirmation est qu’elle porte sur notre compétence à réussir à interagir avec l’autre. Plus nous nous affirmons, plus nous respectons l’autre dans ses limites, et plus nous pouvons nous respecter aussi dans nos limites et nos envies. L’image de nous-même s’en trouve alors nourrie et améliorée. Nous avons le sentiment de nous respecter, ainsi que de pouvoir obtenir ce que nous voulons. Techniquement, le sentiment d’efficacité (Self-efficacy) et de contrôle (Self-Control) évoluent à mesure que notre compétence d’affirmation de soi se développe. Ces deux éléments sont fondamentaux pour avoir un sentiment positif d’une qualité de vie.
Quelles peuvent être les conséquences d’un manque d’affirmation ?
Si à l’horizon d’un échange, des sentiments d’insatisfaction, de déception, d’irritation, d’agressivité et d’anxiété apparaissent, il est fort à parier qu’un manque d’affirmation est jeu. À long terme, les conséquences deviennent l’inverse des bénéfices : une diminution de l’estime de soi et de la qualité de vie. Dans des cas extrêmes, des conséquences néfastes comme des somatisations ou une dépression peuvent survenir, jusqu’à l’impression de ne pas pouvoir s’en sortir.
Avec tous ses bénéfices, pourquoi beaucoup d’entre nous manquent d’affirmation de soi ? Nous portons les chaînes de nos doutes, de notre passée, du poids du futur et de nos échecs. Lorsque nous parlons à un inconnu, la façon dont nous allons lui parler correspondra à bien autre chose que l’interlocuteur en question. Il s’agira d’un résumé de notre éducation, de nos émotions, nos réussites, nos échecs, nos espoirs et notre profil de personnalité. Décider de s’affirmer fait référence à la décision de se choisir en soignant nos plus anciennes blessures. Par exemple, si vous avez grandit dans un environnement où vous ne pouviez rien dire et que vous avez été blessé(e), il est vraisemblable que vous trouverez difficile de vous affirmer par peur de blesser les autres, d’être rejeté(e), de paraitre ridicule, de déplaire ou encore par gêne ou timidité. Certains profils pourraient utiliser des prétextes ou de fausses excuses plutôt que de dire clairement ce qu’elles pensent ou ce qu’elles désirent. D’autres seront extravertis et diront sans limites ni filtres ce qu’elles pensent avec des conséquences qui pourraient les faires souffrir. Voici toute la difficulté : s’affirmer correspond à la capacité à se rencontrer, se reconnaitre et à s’accaparer qui nous sommes sans plus lutter avec soi, son passé ou avec l’autre, à s’affranchir de son histoire pour entamer une nouvelle aventure d’une quête de soi.
Des astuces pour booster votre affirmation :
- Vous êtes qui vous êtes : oser et réussir à le partager est la clef,
- Exprimez votre opinion et vos demandes avec une voix posée et assurée, en adoptant un langage corporel cohérent,
- Soyez clair(e) et précis(e) lorsque vous donnez des informations ou des explications,
- Demandez un délai de réflexion. En pesant par exemple le pour et le contre d’une situation, vous pouvez répondre de façon plus éclairée et adéquate,
- Exprimez-vous au « je », en parlant de ce que vous ressentez de la situation,
- Reconnaissez vos torts et vos limites,
- Reconnaissez ce que peut entendre votre interlocuteur et travaillez sur la forme de ce qu’il peut accepter,
- Essayer de trouver un compromis, une alternative.
S’affirmer devient alors la médiane entre le monde et soi où une communication s’établit.
Medical news
Sous la coordination du Luxembourg Institute of Health (LIH)
Une voie nouvelle pour avancer dans la recherche sur le cancer
Entretien avec le Dr Tatiana Michel sur l’approche innovante du nouveau Centre national de recherche translationnelle sur le cancer (NCTCR)
INTERVIEW: MARCEL KIEFFER
Parmi ses nombreux projets et attributions existants, le LIH s’est vu confier en 2022 la coordination du nouveau Centre national de recherche translationnelle sur le cancer (NCTCR), lancé en janvier dans le cadre du Plan National Cancer 2 (PNC2) et cofinancé par le Fonds National de la Recherche (FNR). L’objectif de ce projet sera d’améliorer la prévention du cancer, la qualité des soins, le développement de technologies innovantes, l’optimisation des diagnostics moléculaires, la personnalisation des traitements et le suivi des données numériques des patients. La mise en place d’une collection nationale d’échantillons de tumeurs et de sang, le développement d’essais cliniques, mais surtout l’implication directe du patient dans le processus de recherche, en lui permettant d’accéder aux études cliniques et aux traitements innovants, sont les piliers centraux de cette nouvelle structure, qui regroupe des acteurs publics et privés agissant dans le domaine de la lutte contre le cancer, au sein d’un consortium consolidé. Le docteur Tatiana Michel, Strategic Program Manager du NCTCR au LIH, nous explique les concepts et les implications de son approche innovante dans le domaine de la recherche sur le cancer.
Dr. Michel, le NCTCR est entré dans sa phase d’initiation il y 1 an maintenant pour développer des idées sur sa conception future. Que pouvez-vous déjà dire du stade d’avancement de cette initiative?
Le NCTCR participe aux objectifs de la Commission Européenne, qui vise à établir d’ici 2025 un réseau européen reliant les centres nationaux de lutte contre le cancer reconnus dans chaque état membre, pour faciliter l’adoption de diagnostics et de traitements de qualité, y compris la formation, la recherche et les essais cliniques dans toute l’Union européenne. L’objectif envisagé serait que la majorité des patients atteints de cancer aient accès à ces «Centres de cancérologie» d’ici 2030. Afin de présenter le NCTCR à l’ensemble des parties-prenantes impliquées dans ce domaine au Luxembourg, une réunion de lancement a eu lieu en avril 2022, réunissant une centaine d’acteurs issus du domaine de la santé. De plus, un appel a été lancé pour recueillir des idées de projets de recherche dits «translationnels» – c-à-d. applicables dans la pratique clinique – qui ont contribué à façonner le programme du NCTCR visant à réunir les patients, les soignants, les hôpitaux, les instituts de recherche, les fondations et les structures d’aide aux patients. Enfin, durant cette phase d’initiation, des groupes de travail interinstitutionnels en collaboration avec le PNC2 se sont concertés pour établir les objectifs scientifiques et structurels, mettre en place la logistique et les considérations légales et éthiques ainsi que les budgets associés pour mener à bien ce programme sur le long terme.
«Translationnel» signifie «traduire en application concrète des théories scientifiques ou des découvertes de laboratoire». Quels sont les priorités et les échéances du NCTCR dans ce très vaste champ d’application?
Grâce à la mise en place d’une collection nationale du cancer, des échantillons de tumeurs et de sang pourront être mis à disposition de la recherche au Luxembourg. Les objectifs de recherche, en cohérence avec les priorités de recherche nationales et européennes, sont axés sur la prévention du cancer et la qualité des soins, les technologies numériques pour le suivi des patients, l’amélioration du diagnostic pour un traitement personnalisé en analysant la composition génétique des tumeurs de chaque patient, les modèles précliniques innovants et les traitements émergents et des nouvelles méthodes d’immunothérapie pour les personnes atteintes du cancer au Luxembourg. Les données générées seront intégrées dans une base de données accessible aux chercheurs ainsi qu’aux acteurs de la santé. À terme, l’efficacité de ces nouvelles approches de traitement et de prévention sera validée dans des essais cliniques. Le plan d’action proposé s’étend sur dix ans, avec une première phase d’implémentation sur trois ans.
Dans quelle mesure le patient pourra-t-il jouer un rôle important dans cette nouvelle approche ?
Le programme du NCTCR se focalise sur la recherche sur le cancer centré sur le patient. D’une part, le patient sera invité à contribuer à la collection nationale du cancer et, s’il est éligible, à participer aux études cliniques. Par exemple, l’enquête Colive Cancer fait partie d’un des axes de recherche du NCTCR qui travaille sur le développement de technologies numériques liées à l’identification et la validation de «biomarqueurs» – c-à-d. des caractéristiques associées à un symptôme ou à un effet secondaire du cancer – pour une meilleure surveillance à distance des patients dans la prise en charge du cancer au Luxembourg. Colive Cancer s’adresse directement à des patients actuellement traités ou ayant été traités pour un cancer au cours des cinq dernières années. D’autre part, afin que les patients et leurs familles soient entendus et représentés, ce qui est une innovation dans la recherche sur le cancer, un appel a été lancé sur le site web du NCTCR : https://nctcr.lu/fr/comment-puis-je-participer/ pour constituer un groupe de travail rassemblant des patients et des chercheurs qui vont réfléchir ensemble sur le futur de la recherche sur le cancer.
En quoi l’approche du NCTCR est-elle innovante par rapport à l’état actuel en matière de recherche sur le cancer?
Au Luxembourg, contrairement à d’autres pays européens, il n’y a pas de centre de lutte contre le cancer où vous disposez des dernières connaissances médicales issues de résultats scientifiques qui sont ensuite appliquées aux patients. Le NCTCR tente de pallier ce manque en regroupant tous les acteurs des disciplines liées au cancer pour aller vers une médecine personnalisée. Avec la mise en place de projets de recherche «translationnelle» sur le cancer, pouvant bénéficier directement aux patient, ainsi que d’immunothérapies et de technologies de santé numériques, le NCTCR va pouvoir proposer de nouvelles approches de traitement et de prévention dans des essais cliniques.
Au-delà du patient, qu’en est-il de l’implication du médecin traitant, voire des cliniciens en général?
Les médecins traitants et les cliniciens sont des partenaires clés dans ce programme. En prenant comme point de départ chaque patient atteint de cancer, le NCTCR interviendra, grâce aux cliniciens, au niveau de la collecte d’échantillons et de données, de la recherche axée sur le patient et des études cliniques, afin d’avoir un impact plus direct sur les soins proposés aux patients.
www.colivecancer.lu
Partager une expérience personnelle pour aider des futurs patients
L’enquête en ligne Colive Cancer, lancée par le LIH, expliquée aux lecteurs de Health Bells par le Dr Guy Fagherazzi
INTERVIEW: MARCEL KIEFFER
En début d’année, le Luxembourg Institute of Health (LIH) a lancé une enquête nationale s’adressant aux personnes atteintes du cancer et les invitant à partager avec les chercheurs du LIH leurs expériences personnelles, afin de contribuer à l’amélioration de la qualité des soins. Cette enquête est initiée sur arrière-fonds de statistiques toujours préoccupantes selon lesquelles 3.000 nouveaux cas de cancer sont diagnostiqués chaque année au Luxembourg avec 1.100 personnes qui en succombent. Elle s’opère par un questionnaire en ligne (www.colivecancer.lu) et est confiée au docteur Guy Fagherazzi, qui explique aux lecteurs de Health Bells son envergure et ses objectifs.
Docteur Fagherazzi, l’enquête Colive Cancer s’adresse directement à des patients actuellement traités ou ayant été traités pour un cancer au cours des cinq dernières années. Elle est en ligne depuis récemment. Quelle a été la réaction jusqu’à présent?
Cette enquête vise à collecter des données sur l’expérience personnelle en tant que patient tout au long du parcours. Les questions portent sur différents aspects, du dépistage à l’après-cancer, en passant par le diagnostic, le traitement et la prise en charge dans sa globalité. Il y a jusqu’à présent plusieurs dizaines de participants ayant complété le questionnaire. Les profils sont variés: des participants de 20 à 79 ans ont déjà pris part à l’enquête et différents types de cancer sont recensés.
Y a-t-il un seuil de participation que vous visez et qui serait nécessaire pour atteindre votre objectif?
Nous souhaiterions atteindre un minimum de 500 participants. L’objectif de l’enquête est d’obtenir un aperçu global de la situation actuelle du système de prise en charge du cancer au Luxembourg, il est de ce fait primordial d’avoir un maximum de participants afin d’être le plus représentatif possible de cette population. L’enquête étant basée sur le volontariat, il est important d’avoir une communication à grande échelle pour faire connaître Colive Cancer à travers tout le pays. La communication sur l’étude se fait en synergie avec les différents acteurs de la lutte contre le cancer: les hôpitaux et le corps médical en général (oncologue, case manager, psycho-oncologue, médecin généraliste…), les associations de patients, le ministère de la Santé et lors d’évènements dédiés à la lutte contre le cancer. Une communication active est prévue durant toute la durée du recrutement, qui est ouvert pour une durée d’un an, jusqu’à la fin de l’année 2023.
Quelle est votre expérience quant à la disponibilité habituelle des patients à ce genre d’enquêtes?
L’enquête est disponible dans son intégralité en ligne, via le site web: www.colivecancer.lu. Les participants ont la possibilité de répondre au questionnaire sur leur smartphone, tablette ou ordinateur. Ce format numérique rend l’enquête facilement accessible, disponible à tout moment et donne également la possibilité aux participants de répondre au questionnaire en plusieurs fois s’ils le souhaitent. Tout a également été mis en œuvre afin de veiller à la confidentialité des données collectées. Toutes les données sont pseudonymisées et sont stockées sur des serveurs sécurisés au LIH. Le questionnaire prend entre 20 et 40 minutes, selon le profil des personnes. De façon générale, les patients ont une forte volonté d’implication dans ce type d’enquête, malgré la fatigue due à la maladie et aux traitements. Et ce, bien qu’il n’y ait pas toujours de bénéfice direct à leur participation, puisque ces études visent le plus souvent à améliorer une situation future. Les participants cherchent à partager leur expérience afin de permettre une amélioration du système actuel, pour aider les futurs patients.
Que voulez-vous savoir concrètement des patients ?
À ce jour, les autorités de santé ne disposent pas de données sur la perception des patients au sujet de leur propre parcours. Les patients sont pourtant les premiers concernés et affectés par la qualité de la prise en charge et ce sont leurs retours qui représentent les bases les plus solides pour améliorer ce système. Avec la volonté de développer une prise en charge des cancers davantage centrée sur le patient, Colive Cancer vise à recueillir des informations pertinentes sur l’expérience complète du parcours en tant que patient: tout ce qui fonctionne mais aussi et surtout tout ce qui pourrait être amélioré. Et ce, à toutes les étapes du parcours de soin, avec des questions portant sur le diagnostic; le traitement; la prise en charge et le soutien; l’expérience personnelle; la qualité de vie impactée par la maladie; et le suivi après-cancer pour les patients à cette étape. Les conclusions de l’enquête seront ensuite communiquées aux membres du Plan National Cancer (PNC) afin de prioriser les actions à mettre en place pour optimiser la prise en charge des patients. Ces informations seront également communiquées à une plus grande échelle aux acteurs nationaux dans la lutte contre le cancer et à destination de la population générale et des patients atteints de cancer au Luxembourg.
Colive Cancer vise l’amélioration de la prise en charge du cancer au Luxembourg. Cela implique-t-il que celle-ci est jugée insatisfaisante à son état actuel?
Les données disponibles sur l’évaluation de la prise en charge oncologique du pays concernent principalement des aspects cliniques tels que les résultats et la performance des soins. Il est à noter que le Luxembourg présente des taux de mortalité par cancer qui sont parmi les plus bas de l’Union Européenne et a observé une baisse constante des années de vie perdues dues aux cancers. Ces différents indicateurs reflètent une bonne performance globale du système de soins au Luxembourg. Toutefois, le Luxembourg ne dispose pas de données fiables quant aux aspects subjectifs comme la satisfaction et le ressenti des patients sur leur prise en charge. Le Luxembourg compte actuellement trois pourcent de la population (environ 18.000 personnes) vivant avec un cancer, ce qui fait de cette maladie un enjeu national majeur et que tout effort visant à améliorer le parcours et la qualité de vie des patients est primordial.
Qu’est-ce que le patient pourra attendre en retour de sa contribution? Quel pourrait être l’impact direct au bénéfice du patient (prise en charge, diagnostic, traitement)?
Les données collectées visent surtout à permettre une amélioration future dans la prise en charge, le diagnostic ou le traitement. Néanmoins, tout au long du questionnaire, des pop-ups informatifs sont présentés et portent sur différents sujets (activité physique et nutrition, suivi post cancer, vie professionnelle et maladie, soutien psychologique, prise en charge financière, soins de support, réhabilitation, droit à l’oubli, etc.) qui peuvent se révéler utiles pour des patients et anciens patients ayant été traités pour un cancer.
Calendrier
Avril
- 02/04 : Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme. Lieu : Place d’Armes de 10h à 17h. Animations et stands d’informations. Plus d’informations : www.fal.lu
- 22/04 : Journée Porte Ouverte du Lycée Technique pour professions de Santé. Plus d’informations : www.ltps.lu.
Mai
- 4, 11, 25/05 : groupe de relaxation – conscience de soi. La Fondation Cancer vous propose de découvrir différentes techniques pour vous aider à plus de calme et d’apaisement. Organisateur : Fondation cancer. Pour plus d’informations : www.cancer.lu.
- 5/05 : Journée mondiale de l’hygiène des mains. Lieu : Hôpitaux Robert Schuman.
Juin
- 12/06 (tous les 2ème lundis du mois) : Groupe de paroles – cancer du sein. Le groupe de paroles pour femmes atteintes d’un cancer du sein s’adresse aux femmes pendant et/ou après leurs traitements. Organisateur : Fondation cancer. Pour plus d’informations : www.cancer.lu.
- 1, 8, 15, 22, 29/06 : groupe de relaxation – conscience de soi. La Fondation Cancer vous propose de découvrir différentes techniques pour vous aider à plus de calme et d’apaisement. Organisateur : Fondation cancer. Pour plus d’informations : www.cancer.lu.